Plus d’une semaine après l’image solennelle du pape François donnant la bénédiction urbi et orbi sur le parvis de la place Saint-Pierre, le chef de l’Église catholique a célébré dimanche la messe des Rameaux, qui marque l’entrée dans la semaine sainte de Pâques, dans une basilique Saint-Pierre déserte du fait de la pandémie liée au coronavirus.
Le 15 mars, le Vatican avait annoncé que toutes les célébrations liturgiques de la semaine de Pâques se tiendraient « sans la présence physique des fidèles » sur la place Saint-Pierre. Ce dimanche, c’est donc dans une basilique vide, seulement accompagné de religieux et de religieuses, avec une seule personne par banc, que le pape a béni les rameaux. La messe a été diffusée en streaming sur le site Internet du Vatican, comme le sera dimanche prochain la messe de Pâques, fête la plus importante du christianisme.
Matteo Salvini voulait la réouverture des églises pour Pâques
« Aujourd’hui, dans le drame de la pandémie, face à tant de certitudes qui s’effritent, face à tant d’attentes trahies, dans le sens d’un abandon qui nous serre le cœur, Jésus dit à chacun de nous : “Courage. Ouvre ton cœur à mon amour. Tu sentiras la consolation de Dieu, qui te soutient” », a dit le pape dans son homélie. « Je voudrais le dire spécialement aux jeunes, en cette journée qui depuis trente-cinq ans leur est consacrée. Chers amis, regardez les vrais héros, qui apparaissent ces jours-ci : ce ne sont pas ceux qui ont renommée, argent et succès, mais ceux qui se donnent eux-mêmes pour servir les autres. Sentez-vous appelés à mettre en jeu votre vie. N’ayez pas peur de la dépenser pour Dieu et pour les autres, vous y gagnerez ! » a-t-il ajouté.
Samedi, Matteo Salvini, chef de l’extrême droite italienne et ancien homme fort du gouvernement, avait demandé la réouverture des églises pour Pâques. « Je soutiens les requêtes de ceux qui demandent qu’on les laisse entrer dans les églises, de façon ordonnée, correcte et sûre d’un point de vue sanitaire », a-t-il dit lors d’une interview sur la chaîne Sky. Dimanche, le maire de Milan, le centriste Giuseppe Sala, s’y est au contraire opposé. « Je ne suis pas d’accord. Je pense qu’en ce moment la foi peut et doit être quelque chose de privé et de personnel », a-t-il dit.